samedi 24 juin 2017

Fall


Cet automne ressemblait à tous les autres en apparence.



Mais pas pour ce petit garçon, non. Le soleil s'éteignait, sa lumière qui avait éblouit toute une partie du globe allait continuer son chemin lentement, monotone, pour en faire profiter à tout le monde. Le petit garçon cheminait dans une rue déserte, on entendait au loin une douce mélodie, le vent enveloppait l'enfant ce qui donnait l'impression qu'il volait comme un oiseau. A cette période de l'année, les feuilles tombaient plus vite que d'ordinaire, et cela créait un vaste champ de couleurs acidulées, contrastant avec le gris sombre des pavés de la rue. Il pensait à son petit moment de bonheur après l'école, celui où il retrouvait sa grand-mère pour discuter de la vie en buvant un chocolat maison. Les feuilles erraient dans tous les sens, certaines abîmées par le froid, d'autres piétinées ou encore en train d'agoniser près de l'égout. Le petit garçon avait pitié car il aimait les feuilles, c'est vrai qu'il aime sauter dedans, entendre le simple bruit d'une feuille qui glisse contre sa semelle le rendait heureux. Mais cette fois-là, il ne voulait pas, il ne voulait plus. Il ramassa toutes ces misérables feuilles en faisant attention à ne pas les déchirer et les glissa à l'intérieur de son cartable. Quand il arriva chez lui, il prit toutes les feuilles dans ses mains et les fit voler dans toute sa chambre et avec de la peinture, il coloria toutes ces feuilles des couleurs de l'arc-en-ciel. Le soir-même, sa grand-mère entra dans la chambre du petit garçon et faillit tomber sous l'étonnement. Celui-ci avait accroché toutes les feuilles sur son mur et cela illuminait entièrement la pièce. "C'est pour toi mamie, pour te montrer que chaque jour tu illumines ma vie, et l'amour que je te porte est inscrit sur ce mur, alors à chaque fois que tu douteras, regarde-le, regarde-le vraiment, touche-le si tu en as envie, pour sentir les feuilles trembler comme une palpitation de mon cœur, je t'aime".

scotto on Deviantart.


T(aïe)me

Le temps, symbole de souffrance.
Pourquoi la souffrance ? Car c'est cette souffrance qui, petit à petit, se crée, qui arrive comme une vague de destruction tel un tsunami immense, dévastant le monde entier et tuant des vies par millions. C'est cette même souffrance qui nous empêche de continuer à respirer ou même de vivre normalement. Elle a comme une emprise sur notre âme, quelque chose de fort qui frappe au visage, qui semble empêcher chaque mouvements de nos corps. La souffrance te poignarde, te tue, t'inonde, te massacre comme aucune autre sensation.
Mais chacun la vit différemment, cela peut être un amour à sens-unique, une distance trop longue, des moqueries que l'on subit au quotidien. Ou tout simplement l'amour.
Oui, le temps n'est plus estimé, on ne connaît plus l'heure. Celle-ci n'existe plus. Combien de temps s'est passé entre la première fois qu'il l'a vu et le moment où ils se sont quitté? Qu'importe, ils savent qu'ils vont souffrir à l'instant même où leurs regards n'entreront plus en contact, où leurs lèvres ne se toucheront plus, tout cela avant une durée indéterminée.


On souffre mais on aime, le temps apporte souffrance mais l'amour apporte bien souvent une raison de vivre.


It suits me (or not)

Je pensais que tu étais comme la pantoufle en verre de Cendrillon, que tu irais à mon pied en toutes saisons. J'avais tort, tu me faisais du tort. Je ne suis pas assez forte pour te dire que rien ne va plus, qu'on se perd de vue. J'aimerai qu'on puisse en discuter, en toute tranquillité. Mais cette complicité ne fait que s'estomper, je me perds dans cette vie qui ne nous laisse pas le temps de souffler. Ne m'en veux pas si un jour cette pantoufle éclate, j'aurais essayé.