Regardez-le.
Il vous regarde.
Sans ce regard, qui seriez-vous?
Vous voyez tout en lui, ou du moins vous croyez voir.
N'est-ce pas cela l'erreur?
Il ne demande rien à personne mais vous, les corbeaux, vous ne le laissez pas vivre.
Vous êtes sans arrêt sur son dos, à guetter le moindre faux pas, le moindre geste qui pourrait le rendre à nouveau sensible.
La vérité est que vous n'y arriverez pas. Depuis longtemps il s'est réfugié dans les déceptions de sa vie, sans jamais prêter attention à une nouvelle occasion de rebondir. Il voulait sombrer, il voulait s'éclipser, sans un mot, sans un regard, et ne plus tenter de se raccrocher à ces branches si fragiles. Une fois, il était parvenu à s'accrocher et même à progresser, tout doucement, péniblement, il y était arrivé. Mais vous, vous avez contribué à sa perte, à son désespoir, tous vous l'avez piétiné jusqu'à ce qu'il soit assez faible pour tomber, sans s'arrêter, dans un gouffre terriblement grand.
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